ACTUALITÉS
DOCUMENT à CONSERVER
Identifier un vol, déposer une réclamation
Un nouvel outil de suivi des vols et des niveaux de bruits de l’aéroport Saint Exupéry de Lyon est à la disposition de TOUS
Il y a près de 20 ans, l’aéroport de Lyon a développé un service de médiation et un outil de suivi des trajectoires. Le système CONSTA
Cet outil a permis un travail sur les trajectoires afin de les rendre, toutes les fois que cela a été possible, moins impactantes pour les habitants du territoire.
Aujourd’hui, l’aéroport de Lyon met en service une application de nouvelle génération permettant d’accéder en direct à l’information. Cette dernière est disponible sur le lien suivant :
-* https://lys.flighttracking.casper.aero/
Elle permet :
Pour déposer une réclamation vous pouvez aller directement sur :
https://lys.flighttracking.casper.aero/complaint/index.php ?lang=fr_FR
UECNA
Union Européenne Contre les Nuisances des Avions
Alain PERI UECNA 2020 11
Chapitre 1 : Comprendre l’hydrogène
L’hydrogène n’est pas une énergie mais un moyen de la transporter ou de la stocker notamment pour les énergies renouvelables non disponibles en permanence.
Encore aujourd’hui la principale source d’hydrogène est le gaz naturel, pour l’industrie chimique, notamment la fabrication de l’ammoniac et des engrais azotés, la métallurgie…
Partout dans le monde l’hydrogène est classé suivant sa source de production :
Ø Energie fossile, gaz naturel, c’est l’hydrogène gris avec une forte émission de CO2.
Ø Hydrogène bleu : mêmes sources d’énergie mais avec séquestration du CO2
Ø Hydrogène vert produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable.
L'hydrogène peut être stocké sous forme gazeuse mais la solution la plus efficace est sous
forme liquide à moins de 253° C, le mot « efficace » n’étant pas vraiment approprié car la
part de l’énergie électrique verte de départ perdue pour le stockage et la liquéfaction est évaluée à 18 % ajoutée à la perte d’énergie par rapport à l’électricité consommée pour l’électrolyse, 34 % on arrive à une perte de 52 % environ. Première conclusion : chaque fois
qu’il est possible d’utiliser de l’électricité directement surtout ne pas passer par l’hydrogène !
L’hydrogène est la plus petite molécule ! Le problème est le volume nécessaire, quatre fois
supérieur au kérosène pour une même quantité d’énergie ; en apparence, l'énergie rapportée au poids est très favorable sauf qu'il faut des stockages volumineux, et très lourds pour assurer la pression mais surtout pour l’H2 liquide, maintenir la température à moins 253°C.
|
Diesel |
H2 |
H2 |
Energy density |
Kerozen |
Compressed |
Liquid |
Megajoules per liter |
36 |
5 |
8 |
Megajoules per kg |
45 |
120 |
120 |
Chapitre 2 : Hydrogène & Avion.
Airbus a annoncé au mois de septembre 2020 pouvoir présenter son premier avion à
hydrogène en 2035. (voir image en annexe)
L'architecture des avions sera à repenser complètement, car les « réservoirs actuels ne sont
pas adaptés pour embarquer de l'hydrogène ». Leur taille et leur forme sont à revoir tout
comme leur nombre et leur position dans l'avion. « Plus que les moteurs, ces réservoirs
cryogéniques d'hydrogène constituent le principal verrou technologique.» Ils doivent être
cylindriques, ou sphériques pour résister à la pression, donc dans la carlingue à l’arrière
comme le prévoit Airbus. Perte de capacité en passagers, il faudra un Airbus 321 pour
transporter le nombre de passagers aujourd’hui d’un Airbus A320. Se posera ensuite la
question de la position des moteurs sous les ailes. Peut-être un sujet intéressant pour
réduire le bruit.
Quant aux piles à combustible, elles sont envisagées aujourd’hui pour le système
énergétique de l’avion au sol (AP) ou pour des avions à faible nombre de passagers sur
distance relativement courte.
L'hydrogène liquide est seulement envisagé par Airbus pour les avions court ou moyen-courriers. Pour le plus long terme un concept d’aile volante est imaginé...
Enfin, concernant les vols long-courriers, seule l’utilisation de kérosène synthétique fabriqué
à base d’hydrogène vert et de CO2 capturés dans l’air avec quelques additifs est retenue.
Sur le principe ,cette solution n’émet pas de CO2 puisqu’elle ne fait que rejeter celui capté
dans l’air lors de la fabrication.
En fait, la seule option vraiment crédible est le kérosène synthétique, il ne nécessitera pas
vraiment de modifications sur les réacteurs, Il sera progressivement mélangé au kérosène
fossile.
Chapitre 3 : Infrastructures aéroportuaires d’approvisionnement
Comme le déclare un expert, on sera confronté au paradoxe « de la poule et de l’œuf » .
Pour que l’aviation commerciale puisse lancer des avions à hydrogène, il faudra que les
aéroports soient équipés pour les approvisionner. L’investissement sera très lourd et
complexe. Il ne sera pas question de livrer de l’hydrogène liquide cryogénique en camion-citerne pour stocker. Les déperditions seront trop importantes et les couts qui vont avec.
Alors soit l’hydrogène est produit par un électrolyseur sur place, soit amené par un pipeline.
Là encore un pipeline pour transporter l’hydrogène gazeux sous pression sera bien plus
coûteux à construire qu’un simple pipeline pour du kérosène !...
Le kérosène synthétique pourra être utilisé avec les structures de transport et de stockage
existantes sur les aéroports, progressivement mélangé au kérosène fossile.
Chapitre 4 : De l’hydrogène vraiment vert ?
Aujourd’hui l’essentiel de l’hydrogène produit dans le monde est extrait d’hydrocarbures
fossiles, principalement le méthane.
Après l’annonce au mois de septembre 2020 par Airbus, de son plan hydrogène le collectif de chercheurs toulousains de l'Atecopol (L’atelier d’écologie politique) a publié des critiques
notamment concernant ce que représenterait en besoin d’électricité verte la production
d’hydrogène d’un grand aéroport comme Paris CDG si tous les avions fonctionnaient à
l’hydrogène.
Hypothèses de départ : pour que l’électricité soit 100% verte elle ne peut venir que
directement connectée à un système de production solaire ou éolien ou nucléaire. Sur le
réseau électrique général ce serait un mix des différentes sources d’énergie.
Pour l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle avec des avions 100 % hydrogène, l’Atecopol a
calculé qu'il faudrait entre 10 et 18.000 éoliennes, soit l'équivalent d'un département français, 1 000 km² de panneaux photovoltaïques, ou 16 réacteurs nucléaires…. C’est énorme, difficile à imaginer que l’on puisse en arriver là !...
Chapitre 5 : Impact sur le réchauffement climatique et la santé
Concernant le réchauffement climatique, en admettant que l’hydrogène soit 100 % vert,
demeureront les émissions d’oxydes d’azote, les traînées de condensation et la formation de
cirrus induits. Donc le « zéro émission » promis par Airbus est une tromperie.
Autour des aéroports, le bruit sera le même à moins de modification très profonde des
avions dans une deuxième phase ; es émissions d’oxydes d’azote seront les mêmes ; pour
les particules ultrafines pas de réponse trouvée à ce jour mais il n’y a pas de raison que ce
soit très différent.
Conclusion
En fait, pour l’aviation commerciale, la seule option vraiment crédible de l’utilisation de
l’hydrogène est le kérosène synthétique vert. Il pourra être fabriqué, pour commencer, sur
des sites industriels en combinaison avec des produits chimiques par exemple. Pas d’infrastructure spéciale sur les aéroports, même mode d’acheminement, pas de modification
importante sur la motorisation des avions. Et surtout une montée en puissance progressive
est possible.
Pour l'Atécopol, cette voie de l'hydrogène est ni plus ni moins qu'une impasse.
"La question, n’est pas d’être pour ou contre l’aviation mais de poser la question de son usage et de son rôle dans une société, en prenant en compte les limites physiques et écologiques qui conditionnent notre avenir. Envisager le maintien, et a fortiori la croissance du trafic aérien est tout simplement une vision hors-sol qui se heurte à des limites physiques clairement identifiées".
Alors que le secteur du transport aérien souffre de la pandémie Covid 19 et a bénéficié de milliards d’aides d’État, il fallait des engagements. Alors quoi de mieux que promettre zéro émission dans un futur pas trop précis dans une période où le réchauffement climatique semble de plus en plus, et heureusement, retenir l’attention !
Des mots en contrepartie de milliards d’euros d’aides publiques !
Alain PERI Board UECNA 2020 11
|
CORIAS
Comité Riverains Aéroport Saint-Exupéry
Mairie de PUSIGNAN 69330
e-mail : assoc.corias@gmail.com
Membre de l’UFCNA Lyon, le 21 octobre 2020
Madame Barbara Pompili
Ministre de la Transition écologique
Cabinet Hôtel de Roquelaure
246 boulevard Saint Germain
75007 Paris
Objet : projet de décret relatif à l’enquête publique préalable à une modification de la circulation aérienne de départ et d’approche aux instruments pour les aérodromes
Madame la Ministre,
Le CORIAS est un collectif associatif regroupant essentiellement des associations qui, dans les villages, luttent contre les nuisances aéroportuaires, et des adhérents individuels de villages soumis aux nuisances de l’aéroport. Ces villages de trois départements riverains de l’aéroport sont :
Pusignan Jons, Villette d’Anton, Grenay, Heyrieux, Janneyrias, Saint Quentin Fallavier, Beauvoir de Marc, Meyzieu, Genas, Saint Laurent de Mure, Sainte Croix, Charantonnay, Bonnefamille etc…
Avec l'idée de plateforme multimodale, les nuisances s'étendent aux infrastructures routières, ferroviaires : CFAL contournement ferroviaire de Lyon, CAREX transport liant fret avionné et TGV, A432 autoroute ,zone logistique « Chêne » de la Communauté d’Agglo Porte de l’Isère (CAPI).
Crée en 1971, lors de la création de l’aéroport, le Comité de Prévention de Protection et de Défense Contre les Nuisances des Avions de l’Aéroport de Lyon Satolas devient CORIAS: COmité des RIverains de L’Aéroport de Satolas, aujourd'hui aéroport de Lyon St Exupéry.
Le CORIAS a pour but l’information, la défense et la représentation des riverains face aux atteintes à leur sécurité, environnement, cadre de vie, santé, capital foncier, écologie.
Le CORIAS a apporté sa contribution ce jour à la consultation publique par internet concernant le projet de décret relatif à l’enquête publique préalable à une modification de la circulation aérienne de départ et d’approche aux instruments pour les aérodromes mentionnés au I de l’article 1609 quatervicies A du code général des impôts fait l’objet de la présente consultation du public.
Nous tenons à vous faire part ici de notre mécontentement.
Le CORIAS membre de l'UFCNA rappelle en premier lieu qu'il a été déposé, dans le cadre de la CEM (Collaborative Environmental Management), plateforme nationale de coopération opérationnelle aéronautique pour l’environnement, pilotée par la DSNA/DGAC dans laquelle siège l'UFCNA depuis 2015, un ensemble de propositions en Octobre puis en Novembre 2019 assorties de remarques sur les consultations en ligne du ministère que vous trouverez en pièce jointe.
Le CORIAS constate qu'aucune des propositions formulées à l'occasion de ces réunions CEM n'a été retenue. Il s'interroge donc sur l'intérêt de la CEM censée rapprocher la DGAC et les professions aéronautiques des populations survolées et améliorer la concertation.
Voici donc nos remarques concernant le projet de décret :
Autre remarque : nous déplorons l’absence de publicité de la procédure et nous nous posons la question : » Le Ministère veut-il vraiment recevoir des commentaires sur les projets de texte de loi ?
En conclusion : ce projet ne peut être adopté en l'état, car la DGAC fait fi des seuls outils réglementaires dont nous disposons, PEB et PGS, inscrits depuis longtemps dans la loi ; ce projet vise à simplifier la procédure de lancement des enquêtes publiques concernant des modifications de procédure, pour la seule DGAC, et à la restreindre à une peau de chagrin pour les populations concernées. Loin d'améliorer l'acceptabilité du transport aérien par les riverains, ce projet de loi est une nouvelle tentative de la DGAC pour se mettre au-dessus du droit commun.
En espérant que vous tiendrez compte de nos remarques, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre très haute considération.
Pour le CORIAS
Les porte-paroles de La collégiale : Monsieur Jean-Luc GARCIA
Madame Andrée BAZOGE
Copie : ACNUSA
Juste avant le second tour des municipales, pour contrecarrer la montée des écologistes, les ministres des finances et de l’écologie nous annoncent un train innovant de mesures pour la recherche aéronautique :1milliard 500 000 000 €, qui permettront de réduire :
a) de 50% la consommation de carburant et les émissions de CO2 des aéronefs,
b) de 80% de leurs émissions de monoxyde d’azote
c) de 50% du bruit perçu d’ici à 2034.
Là commence « l’enfumage » puisque ces mêmes mesures ont déjà été prises en 2008 au lendemain du « Grenelle de l’environnement » avec le même montant et un objectif fixé à 2020.
Résultats : les économies de carburant servent à faire voler plus d’avions. En 2010 la flotte était de 18000 aéronefs, 10 ans plus tard elle atteint 24000 soit +33%. Où sont les économies ?
D’autre part tous les chercheurs vous diront que diminuer le bruit devient technologiquement et industriellement impossible.
Alors pourquoi renouveler une action qui a montré ses limites ?
Que veut-on faire croire aux Français ?
Le lien vers le projet du ministère de l'écologie en 2008
Toulouse, le 29 juin 2020
Communiqué
L'action d'Extinction Rébellion à Orly, ce 26 juin ou
commencer à limiter le trafic aérien, ici et ailleurs
Les pistes d'Orly ont été bloquées ce vendredi 26 juin par des jeunes en révolte contre le soutien inconditionnel du gouvernement au transport aérien et l'annonce de sommes importantes mobilisées en faveur du secteur , soit 15 milliards.
Quelles leçons nous donne Extinction Rébellion , cette organisation non violente qui lutte contre le développement du transport aérien qu'elle juge climaticide ?
On doit tout d'abord saluer le courage de ces activistes car l'écologiste Pierre-Emmanuel Neurohr avait été condamné en 2014 pour avoir tenté d’empêcher par 4 fois des avions de décoller à Roissy CDG ; il l'avait payé cher, plusieurs mois de prison qui l'ont marqué … à vie.
Alors, oui, on peut dire qu'il faut de l'audace pour affronter la police de l'aéroport et clouer au sol des centaines de personnes ….. et ne pas avoir peur d'affronter les conséquences de ses actes.
De nombreux points de la déclaration de l'UFCNA du 24 Avril dernier sont repris par Extinction Rébellion dans son combat.
•la renonciation aux projets d’extension d’aérodromes, de construction de nouvelles pistes ou de terminaux supplémentaires
• la promotion des déplacements en train (TGV et train de nuit) à courte et moyenne distance pour réduire le nombre de vols.
•la limitation du nombre de mouvements pour tous types d'aéronefs
Nous sommes donc bien en phase avec ce programme de décroissance apaisée et progressive, qui oblige à renoncer à prendre l'avion comme on prend sa bicyclette et qui réclame le vrai prix du transport aérien, en taxant le carburant notamment.
L'UFCNA prolonge l'action d' Extinction Rébellion en rappelant l'impact sévère des pollutions sonores et de l'air sur les populations à proximité des aérodromes car les grands oubliés, les victimes de la croissance du trafic, ce sont principalement les riverains qui habitent autour des aérodromes et ceux qui sont survolés à basse altitude, jour et nuit, sur des kilomètres....
Alors, oui, l'avion qui a permis et permet encore la rencontre des citoyens du monde doit être
consommé avec modération car il participe aussi au dérèglement climatique et nuit gravement à la santé des habitants survolés.
Donc, devant l'inertie du gouvernement à améliorer la situation sanitaire actuelle et à venir, nous soutenons l'action d'Extinction Rébellion et saluons le geste.
Contact : Chantal Beer-Demander 06 25 43 22 33
UFCNA, Association loi 1901, agréée Environnement
http://www.ufcna.eu
Courriel : ufcna.ccnaat@gmail.com 32, avenue Lamartine, 31100 TOULOUSE Tel : 06 25 43 22 33
Aéroport Saint-Exupéry : « Il faudra plusieurs années pour revenir au niveau d’avant crise »
DAVID GOSSART -
26 JUIN 2020,
L’aéroport Saint-Exupéry a repris son activité de vols commerciaux le 8 juin dernier après trois mois où seuls le fret ou le transport de personnel hospitalier ont été assurés. La semaine dernière, le patron d’Aéroports de Lyon Tanguy Bertolus comptait « une cinquantaine de destinations rouvertes sur 130. Cela reste assez faible, d’autant que les fréquences sont très dégradées », explique-t-il. Le taux de remplissage serait, lui en revanche, « pas trop mauvais. La première semaine était à 60 % pour Air France, ce qui est encourageant ».
La Corse, attraction de l’été
Alors que l’été approche, « nous attendons avec impatience la réouverture des vols vers le Maghreb. Elle se fait progressivement sur les destinations vacances comme la Grèce, le Portugal, la Croatie ou la Corse, qui devrait être la grande attraction de l’été ». Le terminal T1, fermé fin mars, ne rouvrira « pas avant deux ou trois mois ». Pour le moment, Tanguy Bertolus se refuse à chiffrer la perte imputée au chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. « Il est trop tôt, on redémarre à peine. Mais il faudra surement plusieurs années pour revenir au niveau d’avant crise ».
Pour autant, il ne craint pas une contraction durable due à une défiance accrue vis-à-vis de l’avion. « C’est à nous de redonner confiance. Le sujet environnemental n’est pas nouveau pour nous. Lyon est premier de la classe ! Et les usagers font des choix éclairés : quand une ligne TGV ouvre, le trafic aérien fond ». Au sujet de la concurrence entre l’avion et le TER, Tanguy Bertolus précise que l’aéroport conserve « très peu de liaisons sur des dessertes TER sous les 2h30. Les seules sont les correspondances où Lyon sert de hub régional, par exemple sur un Marseille- Caen ».
Quant à l’aéroport de Bron, la reprise est plutôt convaincante sur les voyages d’affaires, « une alternative de plus en plus prisée ». Une nouvelle compagnie vient d’ailleurs de s’y installer avec deux avions.
Coup de gueule d’une asso de riverains
L’annonce d’une aide de 15 milliards d’euros au secteur aéronautique par Bruno Le Maire le 9 juin a irrité Jean-Luc Garcia, du Corias (Comité de riverains de l’aéroport Saint-Exupéry). « Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Ce plan reprend les mêmes objectifs qu’on s’est donné après le Grenelle de l’environnement de 2008 : 50 % de réduction du carburant, 80 % de baisse du monoxyde d’azote et 50 % du bruit perçu. Résultat : il y a autour de la planète 24 000 avions au lieu de 18 000 ! Les économies sur le carburant permettent surtout d’acheter de nouveaux avions ».
Aux regards des associations d'habitants, cette mesure permettrait de réduire les nuisances sonores provoquées par les vols de nuit.
Depuis la mise en place des mesures de confinement et la fermeture des frontières françaises, les riverains de l'aéroport Saint-Exupéry, près de Lyon, ont pris l'habitude de se réveiller avec le bruit des oiseaux, et non plus celui des avions.
Alors que le site, en veille depuis la mi-mars, doit reprendre son activité le 8 juin, plusieurs militants habitant aux abords de l'aéroport réclament la mise en place d'un couvre-feu aérien sur les vols de nuit. Les riverains souhaitent en effet que la direction de l'aéroport Saint-Exupéry reporte un certain nombre de vols en journée, pour réduire la voilure une fois la nuit tombée et ainsi diminuer les nuisances.
Pour Francis Huet, membre de l'association contre l'extension et les nuisances de l'aéroport Saint-Exupéry, il s'agirait d'une mesure "gagnant-gagnant" pour les riverains comme pour le site.
"Pour le riverain, il s'agit d'avoir des conditions d'environnement améliorées et pour l'aéroport, ça permet de vivre dans un tissu économique qui respecte son personnel", défend-il sur BFM Lyon.
Vers une réduction pure et simple du nombre de vols?
Aux yeux de l'association Corias, le Comité des Riverains de l'Aéroport Saint-Exupéry, le dé-confinement devrait également inciter à repenser la façon de prendre l'avion.
Pour un vol Lyon-Madrid, "Air France va vous faire remonter de Lyon à Paris, pour ensuite faire Paris-Madrid", explique Jean-Luc Garcia, porte-parole de l'association. "C'est un non-sens pour la planète, pour l'économie de carburant, pour la pollution."
Sans évoquer un possible couvre-feu, les compagnies semblent elles-aussi réfléchir à une diminution de ses vols au départ et à l'arrivée sur le site de Saint-Exupéry.
Juliette Mitoyen
Dauphiné Libéré 1 juin 2020
Dauphiné et Progrès de Lyon 1 juin 2020
Diffusion le 26/04/2020
Enregistrement le 19/04/2020
12 avril 2020